C

e recueil d’études historiques proposé ici a pour ambition, loin des aspects anecdotiques souvent privilégiés, de reprendre le dossier trop longtemps galvaudé des « maîtresses et favorites d’Ancien Régime » pour le soumettre aux questionnements conjoints de l’histoire – politique et culturelle ‒ des sociétés de cours et de l’histoire des femmes et du genre. Le sujet, associé à d’autres questions sur les coulisses du pouvoir et sur le poids réel ou fantasmé de l’entourage immédiat des princes, est d’actualité tant auprès du grand public que des chercheurs qui tentent d’en analyser scientifiquement les configurations et les agissements, dans le passé comme dans le présent le plus immédiat. Aux contributions présentées lors du colloque organisé sur le sujet en décembre 2012 par deux entités de l’Université de Liège – le réseau Femmes Enseignement Recherche (FERULiège) et Transitions, UR sur le Moyen Âge et la première Modernité ‒, et par la Société internationale pour l’Étude des Femmes de l’Ancien Régime (Siefar), s’ajoutent plusieurs articles de spécialistes des milieux de cour et des sociabilités féminines pour tenter de renouveler l’approche du phénomène, en l’abordant sur le long terme, dans un espace élargi et à la lumière de plusieurs disciplines.

Contributions de Cesarina Casanova, Aurore Chéry, Maria Nadia Covini, Greet De Bock, Gita Deneckere, Juliette Dor, Juliette Dumas, Bruno Dumézil, Gigliola Fragnito, Guillaume Garnier, Nathalie Grande, Laurent Guitton, Danielle Haase-Dubosc (†), Marie-Élisabeth Henneau, Flavie Leroux, Lise Leibacher-Ouvrard, Laura Tompkins, Sophie Vergnes, Éliane Viennot.