Colloque international

Enfermements

Clôture, internement et emprisonnement au cœur des espaces urbains (XVe- XVIIIe s.)


Infos

Dates
Du 1 au 3 avril 2020

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Suite à des décisions prises par le gouvernement fédéral et par nos autorités universitaires (https://www.news.uliege.be/cms/c_11626386/fr/coronavirus), nous sommes au regret de devoir vous annoncer l'annulation du colloque prévu à Liège les 1er-3 avril 2020. Nous ne sommes pas en mesure, pour l'instant, de prévoir un report de cette manifestation.

 


En s’interrogeant, au départ du cas liégeois de la communauté de frères cellites, sur les usages de l’enfermement volontaire ou subi quels qu’en aient été les motifs, les participant-es confronteront leurs découvertes.

Ce colloque prend place dans le cadre des manifestations « La Volière aux oiseaux blessés » 1519-2019

Les lieux occupés par les cellites de Liège ont connu bien des évolutions depuis 1519. Sous l’Ancien Régime, ils ont été le cadre de pratiques d’enfermement envers des personnes que la société estimait devoir mettre à l’écart pour des raisons de santé mentale, de sauvegarde de l’ordre publique, voire d’intérêts privés. Ils en côtoyaient d’autres qui abritèrent des vocations à une vie plus ou moins cloîtrée, à laquelle candidates et candidats étaient censés s’engager librement. Ce microcosme inscrit au cœur d’un espace urbain lui-même cerné de remparts est donc assez représentatif de certains types d’enfermement en usage à l’aube de la modernité.

À l’échelle européenne, ces usages font aujourd’hui l’objet de recherches multidisciplinaires, qui souhaitent renouveler la réflexion entamée au siècle dernier par le philosophe Michel Foucault à propos du grand renfermement, et ce, dans une perspective comparatiste. Plusieurs rencontres scientifiques ont été organisées sur le sujet depuis une bonne dizaine d’années, qui ont été suivies de la parution de publications qui ont renouvelé l’interprétation de ces phénomènes.

Au sein de l’Unité de recherches Transitions de l’Université de Liège, des chercheuses travaillent quant à elles depuis de nombreuses années sur l’enfermement dans le monde des réguliers et, plus précisément, sur la question de la clôture monastique, son histoire, ses pratiques et ses représentations, selon une approche comparative et genrée (écriture de soi, études des représentations, analyse du bâti…).

Le colloque Enfermements : clôture, internement et emprisonnement (XVe-XVIIIe s.) organisé à l’Université de Liège par Transitions les 1er, 2 et 3 avril 2020 s’inscrira dans la suite de ces projets en s’interrogeant, au départ du cas liégeois, sur les usages de l’enfermement volontaire ou subi quels qu’en aient été les motifs (religieux, moraux, politiques, médicaux, juridiques, …) et ce, dans la perspective d’offrir aux chercheurs penchés sur les exemples liégeois la possibilité de confronter l’analyse de leurs découvertes avec les questionnements posés par les spécialistes du domaine. On s’intéressera tant aux discours juridiques, religieux, médicaux, littéraires ou politiques abordant cette question, qu’aux textes de la pratique témoignant du vécu des actrices et acteurs concernés. Une attention équivalente sera accordée à l’iconographie et aux dispositifs matériels mis en place pour créer et protéger les espaces clos nécessaires.

Programme du colloque

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