Table-ronde

L’État, la violence et la mémoire à l’époque contemporaine


Infos

Dates
8 février 2024
Lieu
Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
Horaires
17h30-19h30
S'inscrire

À l’invitation du groupe de contact F.R.S.-FNRS « Histoire et anthropologie de l’État. Processus, structures, performances politiques en Europe et dans les possessions coloniales » (Manuel Cervera-Marzal, FNRS/ULiège ; Jérémie Ferrer-Bartomeu, FNRS/ULiège & UCLouvain), Christian Ingrao, Aude Merlin et Marc Poncelet entrent en dialogue le 8 février 2024 à l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique.

Les thèmes retenus pour cette table-ronde croisent les préoccupations scientifiques des trois invités : l’État, la violence et la mémoire à l’époque contemporaine.

Christian Ingrao (CNRS) interviendra sur la gestion des carrières étatiques en territoires polonais et soviétiques occupés en contexte génocidaire. Aude Merlin (ULB) analysera l’impossible mémorialisation des deux guerres récentes au sein de la diaspora tchétchène. Marc Poncelet (ULiège) questionnera l’ambivalence du « faire État » dans le cas des institutions scolaires et universitaires en République démocratique du Congo depuis la colonisation. Marius Loris (FNRS/UCLouvain) tiendra le rôle de discutant des trois interventions, avant d’engager un dialogue avec le public.

Nous vous remercions de bien vouloir confirmer votre présence via ce formulaire d’inscription.

Biographies

Christian Ingrao est directeur de recherche au CNRS, affecté à l’EHESS, au Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron et partage son activité entre Paris et Berlin. Il est spécialiste d’histoire du temps présent, notamment du nazisme, des politiques d’occupations allemandes en Europe de l’Est, de la Seconde guerre mondiale et, plus généralement d’anthropologie historique de la violence de guerre et des paroxysmes, guerriers ou non. Il mène désormais deux grands projets : un projet d’histoire des régimes d’historicités des sociétés européennes, maghrébines et moyen-orientales aux XXe et XXIe siècles en cours de rédaction, un projet d’anthropologie historique des liens entre catégories nazies antonymes de l’humanité et violence, intitulé « Le labyrinthe de la violence nazie. Humanité, Inhumanité, Sous-humanité, bestialité, cruauté » en cours de défrichement documentaire.

  • Soleil noir du paroxysme. Nazisme, violence de guerre, temps présent. Odile Jacob, 2021.
  • La promesse de l'Est. Espérance nazie et génocide (1939-1943). Le Seuil, 2016.

Aude Merlin est professeure de science politique à l’Université libre de Bruxelles, membre du Centre d’étude de la vie politique (Cevipol), spécialiste de la Russie et du Caucase. Elle travaille sur les conséquences des guerres sur les sociétés au Caucase et en diaspora, avec un accent particulier sur les trajectoires de combattants et d’anciens combattants, et sur les questions mémorielles et de transmission.

  • « Dealing with a Violent Past and its Remnants in the Present : The Challenges of Remembering the Wars in Chechnya in the Chechen Diaspora in the EU », Ethnic and Racial Studies, 09/2023, avec Anne Le Huérou.
  • « Au cœur ou à la marge ? Les combattants et l’État abkhaze : de l’engagement armé à la légitimation symbolique », Revue d’études comparatives Est-Ouest, 1/52, 2021, p. 63-102.
  • « Pomnit’nel’zja zabyt’: Remembering and forgetting the wars in post-Soviet Chechnya », dans Ajlina Karamehic-Muratovic et Laura Kromjac (éds.), Remembrance and Forgiveness. Global and Interdisciplinary Perspectives on Genocide and Mass Violence, 2020, Routledge, p. 155-169.
  • « Armenian volunteer fighters in the Nagorno-Karabakh conflict. An eye on narrative trajectories in a no-war no-peace situation », dans K. Oskanian and D. Averre (éds.), Security, Society and the State in the Caucasus, Routledge, avec Taline Papazian, 2019, 22 p.

Marc Poncelet est professeur ordinaire à l’université de Liège (Faculté de sciences sociales), coordinateur du master en sciences de la population et du développement, coordinateur du laboratoire de recherche Omer (Observer les Mondes En Recomposition). Il représente l’ULiège à l’ARES-CCD, DHC UAC, Bénin (ex : Université Nationale du Bénin). Ses champs de recherche actuels sont les suivants : les rapports Nord-Sud, la colonisation, le développement, la globalisation : institutions, courants, paradigmes de recherche et d’enseignement. Le « développement » : transformation accélérée, conflits et « faire État » dans les sociétés africaines : une entrée par l’alimentation/santé. Il est par ailleurs spécialiste de coopération universitaire Nord-Sud.

  • Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d'Afrique, d'Amérique latine et d’Asie, GERARD Etienne (dir.), Karthala, 2023.
  • « Colonial Ideology, Colonial Sciences and Colonial Sociology in Belgium », dans The American Sociologist, 2020/51, p. 148–171.

Marius Loris est agrégé et docteur en histoire contemporaine de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Il mène actuellement ses recherches sur les justices militaires en situation coloniale (Congo Belge et Algérie française) et sur la mémoire de ces procès. Il travaille également sur la relation d’autorité et ses pratiques concrètes dans l’armée, l’administration et l’entreprise. Il est membre associé de l’IHTP (CNRS Paris).

  • Désobéir en guerre d’Algérie. Une histoire des réfractaires et des déviants. Paris, Seuil, 2023.
  • « Les grèves de réfectoire de l’été 1963. Des protestations contre le service militaire en Algérie. », 20 & 21. Revue d’Histoire, 151, juillet-septembre 2021, p. 113-124.

vid-img-1
Youtube

Partagez cet agenda