Église(s) – Pensées, objets, pratiques et sociétés


L'

entrée de l’Église en politique à la suite de l’avènement d’un empereur romain favorable à la religion des chrétiens constitue à n’en point douter l’une des grandes révolutions institutionnelles et religieuses du Bas Empire. Dès le XVIIe siècle, elle s’est d’ailleurs imposée comme l’évident terminus a quo du Moyen Âge occidental, pensé par l’humaniste allemand Christoph Keller dans une perspective didactique. De petites communautés d’hommes et de femmes définies en référence à la mémoire de Jésus dit le Christ, reconnu Fils de Dieu, l’ecclesia s’est faite, au fil des siècles, à la fois édifice « de pierres » et structure sociale, institution humaine mais sacralisée, garante du Salut de la société humaine.

Dans cette perspective, l’Unité de recherche Transitions étudie les Églises médiévales et modernes selon une triple articulation. En étroite connexion avec son Axe 1 « Entre continuités et ruptures », sa thématique Église(s). Pensées, objets, pratiques et sociétés aborde les églises chrétiennes, de leur création aux reconfigurations dont elles sont l’objet à l’époque moderne, au travers de leurs processus d’autodéfinition – par la recherche de consensus doctrinaux et la production d’une littérature riche et variée qui place le rapport de l’Humain à Dieu au centre de l’Histoire universelle – , de structuration – au gré de la christianisation puis de l’unification de l’Occident médiéval qui conduit à penser le christianisme comme un fait social total, au gré aussi de l’expansion (territoriale, institutionnelle..) des Églises à l’époque moderne qui opère dans leur nécessaire différentiation –et de mutation – au fil des réformes et des schismes.

modifié le 25/03/2024

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